Sur un air de tango
Depuis maintenant 20 ans, l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne propose aux étudiantes et étudiants de suivre des cours de tango afin d’obtenir des points supplémentaires sur leur moyenne générale. C’est en 2002, qu’à l’initiative de Brigitte Machon, ancienne enseignante de l’équipe du service universitaire pour les activités physiques et sportives (SUAPS) aujourd’hui Unité d'enseignement et de formation des activités physiques et sportives (UEFAPS), la section tango est née.
À la découverte du tango argentin
Cette année, ils sont plus de 120 étudiantes et étudiants (50 maximum par session) à suivre les cours de tango dispensés cinq fois par semaine par Adam Sahraoui, professeur d’éducation physique et sportive à l’université, passionné par cette danse argentine. Quels que soient le niveau ou la filière, toutes et tous se retrouvent le temps d’une danse dans une salle de la cité internationale. « Le tango argentin est une danse improvisée à deux. Le rapport au sol, à la musique et à l’autre est un élément constitutif de sa pratique. Par ailleurs, l’aspect culture du tango argentin est également un contenu primordial que je leur transmets : les règles du bal, l’histoire du tango, etc. », explique Adam Sarhaoui.
Lors de chaque cours, ce dernier sollicite les étudiantes et étudiants, vérifie les acquis des cours précédents et veille à leur assiduité puisque contrairement à une activité extra-universitaire, ces cours sont intégrés au cursus et permettent l’obtention d’une bonification sur la moyenne générale. « On dit souvent : on danse le tango comme on est dans la vie. Éduquer son corps par la danse et plus particulièrement par le tango est d’une richesse incroyable. Entendre la musique à travers le corps de quelqu’un est une sensation que tout le monde devrait vivre au moins une fois dans sa vie », conclut Adam Sarhaoui.
Étudiant en première année de licence science-allemand, Raphaël Luneau Cormy suit son second cours de tango : « Je trouve ça très bien que l’université propose ce genre d’activité aux étudiants. C’est bonifiant, facilement modulable avec les cours et ça nous incite à nous tourner vers de nouvelles activités vers lesquelles on ne se serait pas forcément intéressés de prime abord », déclare-t-il.
La naissance d’une passion
Pour certains étudiants, ces cours ouvrent la voie vers une nouvelle passion. C’est notamment le cas de Martha. Arrivée en France il y a trois ans, cette étudiante allemande actuellement en troisième année de licence en sciences sociales parcours sociologie-anthropologie a commencé les cours de tango en 2020. Rapidement, du fait de la crise sanitaire, ces derniers ont basculé à distance. Elle participait ainsi aux différentes sessions de chez elle. À la levée des consignes sanitaires, Martha a finalement pu se rendre à toutes les sessions de cours proposées par l’université qui sont, selon elle, un « très bon moyen pour débuter », mais aussi à des cours à l’extérieur et se rend aujourd’hui régulièrement au milonga qui n’est autre qu’un bal où l'on danse le tango.
Petit à petit, Martha s’est découverte de réelles affinités avec cette danse. « J’ai toujours aimé la danse, j’ai aussi fait de la voltige équestre et, à mon arrivée à Paris, je me suis renseignée sur les cours de danse proposés à l’université. Je voulais changer un peu et j’ai vu qu’il existait des cours de tango alors je me suis lancée et aujourd’hui ça fait pleinement partie de ma vie, c’est devenu une passion », explique-t-elle.
De nombreuses autres activités sont proposées à l’université pour permettre à la communauté de s’ouvrir à de nouvelles pratiques, rencontrer d’autres étudiants et tout cela en bénéficiant d’une bonification.
S. Gomes
► Découvrez la liste des activités proposées à l’université sur l’intranet (connexion requise)
