À la découverte du Kintsugi
La technique du Kintsugi, littéralement « jointure d’or », n’a désormais plus aucun secret pour les étudiants qui viennent de terminer leur deuxième année de master professionnel Patrimoine culturel et technique. Tout au long de l’année, ces derniers ont œuvré à percer les secrets de cet art japonais.
Le master Patrimoine culturel et technique
La deuxième année du master Patrimoine culturel et technique propose aux étudiants un cursus riche et professionnalisant. En plus des cours dédiés à l’histoire et l’anthropologie des sciences et des techniques, au patrimoine scientifique et technique ou encore au droit et à l’économie du patrimoine, « deux enseignements axés sur la conduite de projet sont également au programme, dont un se traduit par un rendu matériel, qui est le catalogue d’exposition », explique Anne-Sophie Rieth, en charge du secrétariat pédagogique du master.
Le catalogue d’exposition est, chaque année, dédié à un thème particulier. C’est ainsi que la promotion 2022-2023 a travaillé pendant plusieurs mois, sous la direction de Nadine Leblanc, sur le Kintsugi. Cette technique consiste à réparer des objets cassés en les sublimant avec de la poudre d’or.
L’art du Kintsugi
Des origines aux différentes étapes de cette technique, le catalogue réalisé par les étudiants permet de découvrir ou d’en apprendre plus sur le Kintsugi. « L’idée de ce projet est de les confronter à toute la chaîne opératoire de fabrication d’un catalogue et à la réalité professionnelle », précise Anne-Sophie Rieth.
Divisé en quatre parties, ce travail revient tout d’abord sur la cérémonie du thé, avant de présenter la technique de réparation de cet art et la réappropriation récente de celui-ci. Apparu à la fin du 15e siècle, le Kintsugi a été développé par des artisans japonais qui utilisaient des pigments d’or et de la laque pour recoller des fragments de céramique. De son apparition à aujourd’hui, la méthode s'est transmise génération en génération. Enfin, pour finaliser ce travail « nous avons échangé avec l’artiste-artisane de Kintsugi Myriam Greff dont l’interview est à retrouver à la fin du catalogue », explique Julia, membre de la promotion 2022-2023. « Pour beaucoup, ce sujet était une découverte », ajoute-t-elle.
Chacun s’est vu confier des missions variées, comme la gestion du budget, le travail en lien étroit avec la graphiste Louise Garric ou encore l’organisation de la restitution du catalogue. « Nous avons appris une certaine méthodologie mais aussi à faire preuve de rigueur. Ce sont des outils que nous allons pouvoir réutiliser plus tard », souligne l’étudiante.
Attaché(e) culturel, muséologue, guide-conférencier(e), responsable éditorial ou encore enseignant(e), les possibilités après ce master sont nombreuses. Alors que leur parcours universitaire s’achève, Julia et l’ensemble de sa promotion vont désormais pouvoir mettre à profit leurs compétences et leur expérience dans le monde professionnel.
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