Évènement

Dénouement de l’édition des 20 ans du Festival du film court

La dernière édition du Festival du film court s’est terminée le 6 avril au cinéma l’Arlequin. Marquée par les vingt ans du festival, cette soirée a permis au public de découvrir les films sélectionnés qui ont été projetés et au jury d’annoncer les cinq lauréats ainsi que le gagnant de la nouvelle identité graphique.

 

Retour en présentiel pour les 20 ans du festival

À l’occasion du vingtième anniversaire du Festival du film court, plus de cent étudiants et personnels se sont installés dans les fauteuils de l’une des salles du cinéma l’Arlequin pour découvrir les productions des candidats et enfin connaître les lauréats de cette édition. 14 films ont été projetés au cours de la soirée. De la construction de la sexualité à la peur de vieillir en passant par la mise en lumière de l’aspect trompeur des réseaux sociaux, une sélection de sujets éclectiques a été proposée cette année au jury et à la communauté.

La soirée s’est conclue par l’annonce des lauréats qui ont pu récupérer leur prix, remis par les membres du jury et annoncé par Raphaëlle Laignoux, vice-présidente chargée de la Vie étudiante et de campus à l’université.

  • Prix Lauréat des lauréats : Ambre Fraisse pour Another Spring ;
  • Grand Prix : Ana-María Vacca Villa pour Rouge ou Devant le douleur des autres ;
  • Mention spéciale pour la réalisation : Rose Duvivier pour Missionnaire ;
  • Prix coup de coeur du jury : Solal Brussel pour Kerrelor ;
  • Prix du Public : Mathias Nicaise, Louis Boyer, Malo Moussié-Aniorte, Jade Landois et Louna Payet-Cubeau pour Tuto Cuisine (ça tourne mal !!!).

Zoom sur le grand prix du jury : Ana-María Vacca Villa

Cette année, le Grand Prix a été remis à Ana-María Vacca Villa, étudiante colombienne, fraîchement diplômée d’un master 2 production, scénario et réalisation, pour son court-métrage Devant la douleur des autres. Participer au Festival du film court était pour elle un moyen de symboliser la fin d’un cycle et de marquer l’aboutissement de ses cinq années d’études à Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

Né dans le cadre de son projet de master, en partenariat avec le Centre Pompidou pour le festival Hors piste en 2021, Devant la douleur des autres vise à dénoncer les violences policières en Colombie mais aussi à changer la façon de percevoir les images qui circulent de façon massive sur les réseaux sociaux aujourd’hui. “Je voulais rassembler ces images et leur donner un nouveau sens, une nouvelle façon de les regarder pour que ça ait un impact différent", explique-t-elle. Pour le réaliser, Ana-María a repris des images trouvées sur internet qu’elle a ré-enregistré avec sa caméra en centrant les détails qui l'intéressait, en changeant la vitesse et la composition de façon à changer ces images et ainsi le sentiment que celui qui les visionne peut ressentir en les regardant. Elle souhaite créer plus d’impact auprès des spectateurs pour ne pas oublier et ne pas reproduire. “Quand on fait une œuvre qui exprime une idée, ça aide à préserver la mémoire”, déclare-t-elle.

Réjouie de la reconnaissance de son travail par l’obtention de ce prix, Ana-María précise tout de même que “gagner avec un sujet difficile c’est une double sensation : je suis heureuse que mon travail soit reconnu mais c’est vrai que ce sujet me touche directement et j’aurai préféré ne pas avoir à le faire.” Elle souhaite désormais se consacrer à la réalisation d’un long-métrage dans son pays d’origine, en Colombie, et participer à d’autres festivals.

Découvrir les films primés de l’édition des 20 ans du Festival du film court