Une leçon de football en Sorbonne
Le football s’invite en Sorbonne. Vendredi 10 novembre, le conseiller sportif du Paris Saint-Germain, Luis Campos, était invité par l’École d’économie de la Sorbonne (EES) pour donner une conférence sur le marché des transferts.
Football et économie
Il n’y avait plus de place sur les bancs de l’amphithéâtre Descartes vendredi soir. Luis Campos est venu partager son expérience et confier quelques anecdotes et souvenirs sur les coulisses des transferts des joueurs professionnels de football.
La vice-présidente chargée de la Responsabilité sociétale, Ariane Dupont-Kieffer, le chargé de mission Entrepreneuriat, Partenariat entreprise et Professionnalisation, Florent Pratlong, le directeur de l’EES, Bertrand Wigniolle, le directeur de la mention Économétrie-statistiques de l’EES, Marc-Arthur Diaye, et le docteur en économie, Moussa Ezzedine, ont introduit la conférence.
« C’est important pour nos étudiants, enseignants et personnels administratifs de comprendre comment la grille de lecture économique se déploie et évolue », a commenté la vice-présidente. « Luis Campos représente une vision scientifique et moderne du sport », a ajouté Marc-Arthur Diaye. Cette vision, c’est notamment celle du puzzle, le thème choisi par le conseiller sportif pour cet évènement.
La stratégie du puzzle
Sous l’œil attentif des étudiantes et étudiants de l’EES, Luis Campos est d’abord revenu sur l’évolution du marché des transferts des joueurs. « La règle de la victoire à trois points, la loi Bosman et la crise du Covid-19 ont changé beaucoup de choses », a-t-il expliqué. Pour comprendre le prix des transferts, de nombreux paramètres sont à prendre en compte. « Un joueur offensif sera plus cher qu’un milieu de terrain, qui lui-même sera plus cher qu’un défenseur. »
Joueurs A1, B1, A2 et B2, le directeur sportif a ensuite livré sa méthode pour constituer une équipe. « Une équipe est un puzzle de 22 à 24 pièces. Le joueur A1 est celui qui est capable de remporter des matchs très important pour l’équipe. Le joueur B1 correspond au jeune capable de devenir un jour A1 », détaille-t-il. « Un joueur peut très bien jouer, mais s’il n’est pas la bonne pièce, il peut casser votre équipe et votre travail. » C’est ainsi que le puzzle se forme et que l’équipe est constituée. « Mais seul le terrain validera ou non le travail effectué », a-t-il confié.
Les étudiants en première ligne
Étudiant en troisième année de licence d’économie, Jules fait partie de l’équipe de volontaires qui a apporté son aide à l’organisation de cet évènement, coordonné par Sophie Dongois, responsable communication de l’EES. « Une semaine avant la conférence, des réunions ont permis de définir les missions spécifiques de chaque bénévole. » Certains étaient chargés du filtrage à l’entrée de l’amphithéâtre quand d’autres devaient installer le matériel tel que le micro, le diaporama et la caméra.
« J’assistais les intervenants pendant leurs discours, en résolvant tout problème technique potentiel, qu’il s’agisse de dysfonctionnement de micro ou de transitions de diapositives. Étant donné que la conférence était enregistrée, la responsabilité supplémentaire consistait à veiller à ce que Luis Campos reste constamment visible dans le cadre de la caméra », explique-t-il avant de conclure, « c’est une personne d’expérience qui a pu nous partager son savoir avec une profonde expertise et un engagement exceptionnel. »