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Le Parlement des étudiants : promouvoir la politique par la découverte et l’échange

Le Parlement des étudiants est une association créée en 2014, composée d’un réseau de 18 sections implantées dans 17 villes françaises, dont la section Paris-Sorbonne fondée en 2019. Un bureau national est chargé de la coordination du réseau mais aussi d’organiser des visites régulières de grandes institutions de la Ve République. Tout au long de l’année, chaque section propose 1 à 2 simulations parlementaires, permettant aux étudiants participant de se mettre dans la peau d’un parlementaire l’espace de quelques heures.

Depuis trois ans maintenant, le bureau chargé de la section Paris-Sorbonne propose au sein de son association, qui compte aujourd’hui une vingtaine d’adhérents, des activités aussi instructives que ludiques pour développer son intérêt pour la politique en prenant part à des simulations parlementaires ou des conférences. L’association se compose de 4 élus avec à sa présidence Hugo Peltier-Faucret, étudiant en troisième année de licence de droit. Alexandre Nataf assure le rôle de vice-président de l’association, la trésorerie est assurée par Léo Bourgouin. Enfin, Étienne Fritsch occupe la fonction de secrétaire général. Le Parlement des étudiants Paris-Sorbonne peut aussi compter sur 3 chargés de missions. Emma Hluszko est chargée de la communication du parlement, les relations institutionnelles sont gérées par Alexandre Bruneteau et Charles Tsovilis conduit tout ce qui est relatif à la publication journalistique.

Promouvoir la connaissances des institutions et leur fonctionnement

Le Parlement des étudiants c’est tout d’abord une organisation ponctuelle de conférences. Professeurs, représentants de partis politiques, personnes influentes dans le droit et les administrations : l’association diversifie ses thématiques pour proposer un contenu varié à ses adhérents. L’association a récemment proposé et échangé sur des sujets comme la réforme de l’école nationale d'administration (ENA) et de la haute fonction publique, la modernisation des forces de l’ordre et d’autres sujets d’actualité.

L’association porte comme valeur principale sa neutralité politique. Il est donc important pour le parlement de veiller à offrir des points de vue de différents bords politiques lors de ses conférences. Un problématique qui a parfois été rencontrée par son président Hugo Peltier-Faucret : “L’an dernier, nous avions un thème sur la modernisation des forces de l’ordre et n’avions trouvé que des personnalités de gauche pour intervenir, la neutralité politique n’était donc pas assurée. Toutefois, nous estimons que personne ne doit se sentir lésé ou délaissé. Nous avons finalement fait le choix de faire intervenir Olivier Renaudie, professeur en droit public à l’université et spécialiste des questions de police administrative. Notre objectif est d’être neutre, et pour cela nous devons avoir des relations avec tous les bords politiques pour assurer cette neutralité.”

Un lien régulier s’opère aussi avec le Parlement des étudiants national. Comme les 17 autres sections implantées aux quatre coins de la France (Toulouse, Grenoble, Nantes, Strasbourg…), la section Panthéon-Sorbonne est chaque année invitée par le bureau national à rencontrer les autres antennes du parlement dans un cadre exceptionnel au sein du Palais du Luxembourg et du Sénat. Lors de cette journée, les sections sont mises au défi d’enfiler le costume d’un parlementaire en préparant en amont des propositions d’amendements qu’ils vont soumettre au sein de groupes qui vont constituer des partis politiques. Des conférences d’intervenants rythment également la journée.

L’exercice de la simulation parlementaire

La simulation parlementaire constitue l’événement phare de la section du Parlement des étudiants. Accessible à tous, adhérents comme non-adhérents, cet exercice traditionnellement organisé en Sorbonne permet à ses participants de tester leurs qualités rhétoriques par la parole et le débat.

Le thème du prochain exercice a été récemment dévoilé : il faudra être force de proposition sur la justice sociale.

Une fois le thème connu de tous, place à la constitution des partis. L’association constitue 6 ou 7 partis représentant l’ensemble des bords politiques existants. Les partis peuvent tout aussi bien exister qu’être fictifs. "Il y a certes un côté sérieux dans cette simulation, mais on ne respecte pas non plus à la lettre le règlement intérieur d’un parlement. Si 10 étudiants souhaitent créer leur propre parti, on va évidemment les laisser faire car il y a aussi  l’idée de jouer un personnage et  de se mettre dans la peau de quelqu’un d’autre."

Le jour J, tout le monde se prend au jeu. La simulation dure trois heures, chaque parti propose son amendement et chaque parti peut lui répondre en respectant un temps de parole de deux  minutes. “Jusqu’à présent tout le monde a joué le jeu dans une simulation, il y a ce respect des autres et du temps de parole de chacun sans invectives. C’est intéressant car c’est aussi un moyen, par le débat, de confronter ses idées face à des opinions parfois à l'opposé de ses convictions. Car il est rare dans son entourage de parler politique avec des personnes totalement en contradiction avec vous.” se félicite Hugo. Le concept se veut constructif avec une mise en avant d’une neutralité qui permet à tous les participants de confronter ses opinions, sans craindre d’hostilité.

Dans un contexte politique où l’abstention politique est croissante, notamment chez les jeunes, cette simulation offre aux étudiants une expérience politique immersive qui constitue aussi un moyen pour eux de mieux se rendre compte du poids du vote d’un député et de son pouvoir. “J’espère que ce que l’on propose donne envie aux étudiants d’aller voter. J’ai eu des retours d’étudiants qui disaient avoir mieux compris le rôle et les pouvoirs d’un député, et étaient décidés à aller voter pour faire entendre leurs voix. J’ai beaucoup du mal avec les sondages qu’on rabâche toutes les semaines. À force de parler abstention, les jeunes se disent qu’ils voteront la prochaine fois ou que leur voix est inutile. Je sens un climat qui incite à s’intéresser à la politique mais qui n'incite pas à aller voter.” souligne Hugo.

Cet exercice constitue parfois une révélation avec la découverte, pour certains participants, d’un bel intérêt voire d’une nouvelle vocation. “Évidemment sur 80, 100 personnes, il n’y a qu’une petite poignée de participants qui rêvent d’être un personnage politique. Par exemple l’année dernière des membres de l’association Europe Écologie les Verts de la Sorbonne sont venus pour s’essayer à l’exercice et confronter leurs idées par le débat.” raconte Hugo.

Devenir adhérent

► Pour devenir membres de l’association, les étudiants peuvent écrire à l’adresse paris.sorbonne@parlementdesetudiants.fr mais aussi directement sur les pages Facebook et Instagram du Parlement des étudiants. Après cette première prise de contact, les étudiants pourront, via un lien HelloAsso, finaliser leur adhésion.