Regard sur

Le prix Journiac, une aventure collective

La galerie Michel Journiac est un espace d’exposition situé au centre Saint-Charles (15). Chaque année, quatre étudiants ont l’occasion d’exposer leurs œuvres et de tenter de remporter le prix Journiac. Saul et Byungsu font partie des lauréats de cette 11e édition du concours. 

Une exposition par les étudiants

Créé en 2010, le prix Journiac offre une visibilité aux œuvres artistiques des étudiants de l’université. Depuis 11 ans, quatre étudiants sont sélectionnés chaque année pour exposer leurs créations. Respectivement en première année de master Arts plastiques et en deuxième année de master recherche Arts plastiques et création contemporaine, Saul et Byungsu ont présenté leurs œuvres au public du 24 avril au 7 mai dernier. « Après avoir répondu à l’appel à candidature, j’ai été sélectionné. La particularité de ce prix est que le jury nous choisit en fonction de l’ensemble de nos travaux, et non pas selon une seule œuvre », témoigne Byungsu.    

Les lauréats ont ensuite eu la mission de penser l’exposition, choisir les œuvres et la disposition dans l’espace. « Nous nous sommes mis d’accord sur l’accrochage et la disposition de nos travaux », ajoute-t-il. « Cela nous a pris du temps. C’est une véritable exposition collective. Il a fallu trouver une harmonie entre nos différents styles. »  

Ce prix est l’occasion pour les étudiants d’être accompagnés et d’avoir l’opportunité de faire leurs premières expositions. « Les responsables de la galerie et les enseignants nous ont aidé », précise Byungsu. « J’ai déjà exposé en Corée du Sud et en France, mais c’est la première fois que je suis sélectionné par une galerie. » Saul en est également à sa deuxième exposition. « J’ai exposé une première fois au centre Censier dans le cadre du festival Avis de tempête. »        

Des pratiques artistiques singulières

Peinture, sculpture, assemblage… Chaque étudiant a son propre style. « En ce moment, je travaille beaucoup le matériel bureautique comme les post-it ou les pochettes plastiques. J’aime bien détourner les choses », confie Saul. « Je joue sur des matériaux pauvres en essayant de leur donner quelque chose de poétique. » L’artiste a exposé trois œuvres, dont Balade au couvent. « Il s’agit d’un ensemble de dessins au feutre. C’est un amas de choses, avec des rubans, des agrafes ou encore des épingles, qui relient diverses entités entre elles. »    

Byungsu a commencé par se spécialiser dans la céramique et le verre. « Désormais, je travaille à partir d’un sujet, et ensuite, je cherche les matériaux que je vais travailler comme du métal, du bois, de la résine ou encore de la terre », précise-t-il. Pour l’exposition, il a choisi des œuvres qu’il avait déjà créé, une photographie et deux sculptures. « J’ai fait ce choix par rapport à l’espace, mais aussi parce que je voulais montrer des pièces réalisées récemment et qui montrent le plus possible qui je suis. » Son travail se base sur une forme géométrique simple, la sphère pour Espace relatif et le cône pour Deux portails. « Je travaille souvent avec deux portails. L’idée est de pouvoir sortir de l’espace dans lequel nous sommes, de plonger brièvement dans une partie de l’infini et d’imaginer l’immensité. »  

À la rentrée, Saul et Byungsu poursuivront leur parcours à Paris 1 Panthéon-Sorbonne, en deuxième année de master et en doctorat, sans jamais s’arrêter de créer.

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