Qu'est-ce que la science ouverte ?
Concept apparu dès 2014 à la Commission européenne, la science ouverte est « la diffusion sans entrave des résultats, des méthodes et des produits de la recherche » (Deuxième Plan National pour la Science Ouverte). Elle est rendue possible grâce aux opportunités offertes par la révolution numérique et fait suite au mouvement de l’Open Access.
Elle se donne pour objectif d’ouvrir le savoir scientifique en le rendant facile à trouver, librement accessible, réutilisable, échangeable dans un cadre scientifique, juridique, éthique et technique adapté.
Ce concept parapluie englobe de multiples aspects de l’écosystème de la recherche : communication scientifique et publication des résultats, données de la recherche, logiciels libres, projets scientifiques, reproductibilité, transparence et intégrité, évaluation des résultats et pilotage, métriques, politiques européennes, nationales, locales.
Un changement systémique dans la manière de faire de la recherche
L’ouverture et le partage des résultats et des données qui les sous-tendent est le gage d’une recherche plus efficace : collaborative, participative et interdisciplinaire. Son caractère cumulatif est renforcé. L’activité du chercheur et de son laboratoire, plus visible, s’en trouve mieux protégée et valorisée.
Mais surtout, la science ouverte permet à la recherche financée sur fonds publics de garder la souveraineté sur les résultats qu’elle produit, à travers la maîtrise de la diffusion des publications, des jeux de données, des logiciels et codes sources.
La démarche science ouverte consiste - autant qu’il est possible et pertinent - à ouvrir les publications (open access), les données (open data) et les codes sources (open source).
Les outils institutionnels, juridiques, techniques
Les outils institutionnels
Horizon Europe, le programme européen pour la recherche et l’innovation, inclut des obligations de diffusion des publications et des données ainsi que le Plan S issu de la Coalition S qui regroupe les agences de financement, dont l’ANR pour la France.
La France dispose depuis 2018 d’une politique nationale pour la science ouverte déclinée en PNSO1 puis PNSO2 (Plan national pour la science ouverte, 2021) qui vise à faire de la science ouverte la pratique commune et partagée par l’ensemble de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Enfin le label Human Resources Strategy for Researchers (HRS4R) qu’a obtenu l’université en 2021 inclut également des préconisations en matière de science ouverte.
Les outils juridiques
L’article 30 de la loi pour une République numérique de 2016 sécurise le cadre juridique en permettant la diffusion en libre accès des travaux scientifiques publiés dans des revues sous condition du respect d’un embargo de 12 mois pour les SHS.
Les plateformes et les sites
HAL est l’archive ouverte nationale pour le dépôt des publications, articles et travaux de recherche.
Au sein de cette archive, l’université dispose d’un portail institutionnel, HAL Paris 1 Panthéon Sorbonne, qui valorise les publications des chercheurs de l’université à travers une architecture de collections de laboratoires.
Les données de recherche des projets peuvent être déposées dans un entrepôt respectueux des principes FAIR comme Zenodo du CERN, Nakala (IR* Huma-Num) et Recherche Data Gouv.
L’IR* Huma-Num accompagne les porteurs de projets SHS vers de bonnes démarches et pratiques. Deux sites de l’INIST (Institut national pour l’information scientifique et technique) fournissent des ressources utiles : DoRANum sur la bonne gestion et le partage des données et DMP OPIDoR sur l’élaboration des plans de gestion de données et de logiciels.
Enfin, un réseau d’appui de proximité constitué de référents Science ouverte fournit aux chercheurs et laboratoires de l’université l’indispensable accompagnement.
Pour toute question, veuillez contacter le Groupe de Travail de la Science Ouverte (GTSO) de l'université.