Image de couverture
Séminaire

Le bien-être d’une personne dépend-il de son unité ? L’argument des idéalistes anglais à la fin du XIXe siècle

Ce séminaire porte sur les débats entre utilitaristes et idéalistes et la notion d'unité de personne.

Le bien-être subjectif trouve ses racines dans la notion de "happiness", très discutée dans la seconde moitié du dix-neuvième siècle. De cette période, on se rappelle généralement les utilitaristes qui font coïncider bien-être subjectif et plaisir, mais il est plus rare de se souvenir de leurs adversaires, très célèbres à l’époque mais tombés aujourd’hui dans l’oubli.

Les idéalistes britanniques ont pourtant un point essentiel à faire valoir : le bien-être subjectif dépend de l’unité de la personne. Considérer la personne comme un tout, et non pas comme une somme de parties, explique comment, aujourd’hui, des hommes dont tous les aspects de la vie semblent aller pour le mieux font tout de même face à des situations de mal-être et de détresse. C’est ce phénomène, parfois appelé grossièrement « perte de sens », que je souhaite analyser en détails grâce aux apports de la philosophie idéaliste britannique. J’essaierai de voir en quoi cette perte de sens et de repères correspond à une perte de l’unité de nos vies.

À traiter le bien-être humain comme un ensemble de jauges, on oublie souvent que ce qui fait le bien-être subjectif profond n’est pas tant la mesure de ces jauges que leur harmonie. Pour comprendre de quoi relève cette harmonie, nous en viendrons, dans un second temps, à voir que l’unité de la personne dépend elle-même de l’unité du groupe social dans lequel elle s’inscrit. Je cite à cet effet la célèbre phrase de Bradley devenue l’étendard de la pensée politique idéaliste à la fin du siècle : « You cannot be a whole unless you join a whole ».

► Inscription : Wellbeingseminar7102022@gmail.com