La macroéconomie monétaire à l’épreuve des crises: marchés, cycles et politiques économiques (1765-1985)
Cette manifestation, organisée par le laboratoire PHARE (Philosophie, Histoire et Analyse de la Pensée Economique, Paris I), portera sur le thème « La macroéconomie monétaire à l’épreuve des crises : marchés, cycles et politiques économiques ».
Pour Jérôme de Boyer, à qui il sera rendu hommage, la théorie et la politique monétaire se nourrissent “de l’expérience et d’une dimension historique”. Tout au long de son ouvrage « La pensée monétaire » (Les Solos, 2003) et de ses nombreuses publications, il interroge les conditions dans lesquelles émergent des courants dominants en macroéconomie monétaire. Jérôme de Boyer a étudié la pensée monétaire au XVIIIe siècle chez des auteurs tels que James Steuart, Richard Cantillon, David Hume, ainsi qu’au XIXe siècle chez des auteurs tels que Thornton, Tooke, Ricardo, Fullarton et au XXe siècle chez Hawtrey, Fisher et Keynes. Il a analysé les conditions de formation des courants dominants mais il a insisté aussi sur les courants qu'il considérait comme non dominants.
De cette étude, la pensée monétaire Jérôme de Boyer dégage deux enseignements : d’une part, le marché génère des innovations financières et, d’autre part, produire pour le marché et échanger conduit à prendre des risques. Ces risques se reportent sur la monnaie et se manifestent lors des crises.
La politique monétaire a des enjeux politiques car elle modifie l’exposition aux risques des agents économiques et leur situation en période de crise (la liquidité des marchands, des banques et de la dette publique, la liquidité des marchés financiers, des financements et la liquidité internationale). Par ailleurs, l’économie monétaire ne se résume pas à des relations marchandes. Elle met en relation des classes sociales (rapport salarial).