Colloque

Mort en migration – Lampedusa et la Méditerranée

Le groupe Corps, techniques et société  (Association Française de Sociologie) et le Cetcopra  (Centre d’étude des techniques, des connaissances et des pratiques) présentent :

Mort en migration – Lampedusa et la Méditerranée

Jeudi 22 février, 17h-19h30
Salle de formation
Bibliothèque Interuniversitaire de la Sorbonne (BIS)
17, rue de la Sorbonne – 75005 Paris
 

Nul n’ignore aujourd’hui que des milliers de personnes meurent en tentant de franchir les frontières de l’Europe. Pour ceux qui embarquent vers la Grèce, l’Italie, l’Espagne, la Crête, l’Ile de Malte, la Méditerranée est une voie, un passage, qui conduit parfois à la mort. Repêchés en mer ou échoués, leurs corps témoignent de leurs tentatives désespérées, et viennent bousculer les riverains témoins et héritiers de leurs restes. Que faut-il faire de ces corps ? Comment et pourquoi les identifier ? Quelles pratiques, quels cultes, quelles destinations finales et quelles pratiques du souvenir faut-il envisager pour ces dépouilles souvent anonymes, mais qui ailleurs ont pu laisser des traces ?

Sauveteurs, habitants, représentants de l’ordre, médecins, administrateurs des cultes, fossoyeurs, associations de victimes, ONG, sont mobilisés, bon gré mal gré, par ces corps sans vie. Les médias s’emparent également de ces questions, notamment lorsque ces morts arrivent en masse, comme ce fut le cas le 3 octobre 2013 sur l’ile de Lampedusa. Du discours médiatique aux propos des plus humbles, et des paroles aux pratiques, quelles analyses anthropologues et sociologues proposent-ils de ces drames souvent ordinaires ? Comment penser le sort de ces dépouilles, dans le cadre de sociétés qui occultent la mort et qui rejettent parfois avec une extrême violence l’idée d’une solidarité avec les migrants ?

Nous réfléchirons à ces questions à partir du cas de l’ile de Lampedusa, autour de deux ouvrages récents traitant de la mort des migrants en Méditerranée, et avec leurs auteurs.


Guido Nicolosi (sociologue, Université de Catane)  pour

Lampedusa – Les damnés de la mer , éditions de l’Aube, 2017

Carolina Kobelinsky (anthropologue, LESC, UMR 7186, CNRS/université Paris Nanterre) et Filippo Furri (anthropologue, Université de Montréal) pour

La mort aux frontières de l’Europe : retrouver, identifier, commémorer, Babels, Le passager clandestin, 2017.
 

Ils seront accompagnés de :

Silvia  Dizzia  (programme Restoring the links de la Croix Rouge Internationale)
Pierre Musso, philosophe (Institut d’Études Avancées (IEA), Nantes)
Valérie Souffron et Marina Maestrutti, sociologues, Université de Paris 1/ Cetcopra.

Entrée libre et gratuite, inscription obligatoire : philo-recherche@univ-paris1.fr

 

Affiche de l'événement