Spectacle

Projection des films de l'Atelier Montage d'Archives

En coopération avec les archives de la Défense (ECPAD), cette deuxième édition présentera 5 courts-métrages réalisés à partir d'images d'archives (fonds ECPAD et fonds privés).
Leurs auteurs – étudiants français, brésilien, russe - ont mené un véritable travail de recherche dans le cadre de leur master 2 en histoire du cinéma et ont interrogé l’écriture documentaire de l’histoire à partir de leur expérience du montage. Ils ont exploré les voies de la création qui animent artistes et chercheurs.
 

  • Captures d’Anouk Phéline (14’, archives de l’ECPAD et archives privées)
    Ce film est dédié à la mémoire de mon grand-père, qui passa sa jeunesse en captivité dans un camp d’officiers français en Allemagne, pendant la Seconde Guerre mondiale. Les bribes de son histoire personnelle – quelques notes, quelques portraits – résonnent avec les visages anonymes de prisonniers capturés par les films et les photographies de l’époque (archives de la Wehrmacht et des armées alliées). La capture des hommes coïncide avec celle des images : notre regard peut-il échapper à cette violence pour la transformer en hommage ?
     
  • Je suis la bataille d’Alger d’Élise Buresi (16’, archives de l’ECPAD et La Bataille d’Alger de Gillo Pontecorvo, 1966)
    1957, Alger. La 10e division parachutiste du général Massu pénètre dans la ville, investie d’une mission policière : mettre fin par tous les moyens au terrorisme urbain. Ce violent affrontement, qui allait être appelé « bataille d’Alger », a été érigé en modèle doctrinal pour penser les stratégies d’insurrection et de contre-insurrection urbaines. Gagner la bataille et perdre la guerre. Ou perdre la bataille et gagner la guerre. Tout est une question de point de vue. C’est justement cette notion complexe de subjectivité, à la source de toute réflexion historienne et au coeur d’un travail d’écriture de l’histoire, qui est modestement interrogée ici et qui anime le film.
     
  • Solte de Jean Costa (14’, archives privées de Tura)
    Des images Super 8 de ballons-papiers, filmées au Brésil dans les années 1970-90, se mêlent à l’histoire du baloeiro Tura. D’un côté, une pratique pyrotechnique désormais illégale au Brésil, de l’autre, l’amour de l’artisan pour une coutume populaire et ancestrale. Les ballons de Tura survivent, pourtant, aux quatre coins du monde où il est invité à les lâcher, entre danger et poésie.
     
  • D’un printemps à l’autre d’Agathe Auger (12’, archives de l’ECPAD)
    En mars 1918, le château de Blérancourt dans l’Aisne est complètement détruit par les Allemands. Les enfants accueillis par le CARD (Comité américain pour les régions dévastées) doivent quitter les lieux. Parmi eux Gabrielle, petite fille âgée de 5 ans. Des années plus tard, après avoir effectué des recherches sur ces 9 mois passés à Blérancourt, elle se souvient.
     
  • Les Lettres brûlées de Viktoria Konovalova (12’, archives de l’ECPAD)
    L’Allemagne. L’URSS. Deux femmes. Deux vies. Une guerre. La correspondance amicale de Christine et Marie est une réflexion sur les conditions de vie de la femme dans deux États totalitaires.



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Conception graphique : Jean Costa
Conception musicale : Johann Percival
Bande–annonce : Wenlin Xia
Atelier mené sous la direction d’Ania Szczepanska
Co-direction scientifique : Sylvie Lindeperg

 

Entrée libre et gratuite