Rétrospective Teri Wehn Damisch
Projections et communications autour de l’œuvre de la réalisatrice Teri Wehn Damisch
Soirée de lancement au Centre Pompidou le 13 avril / Projections à l'Auditorium de l'INHA les 14, 15 et 16 avril
HiCSA (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) / ESTCA (Université Paris 8 Vincennes - Saint-Denis) / INA
Avec la collaboration du Centre Pompidou. Un événement soutenu par l'Université Paris Lumières et accueilli par l'Institut National d'Histoire de l'Art.
Comité scientifique : Sylvie Lindeperg (Université Paris 1), Christa Blümlinger (Université Paris 8), Catherine Gonnard (INA), Marie-Charlotte Téchené (Paris 8 / INA)
► Programme : http://p1ps.fr/Teri-Wehn-Damisch
Présentation
Cette première rétrospective en France de l’œuvre de la réalisatrice et productrice franco-américaine Teri Wehn Damisch prendra la forme de trois journées et demi de projections, en sa présence, accompagnées de débats, de rencontres et d’une installation constituée de rushes et d’extraits inédits.
Venant de New York, Teri Wehn Damisch intègre au début des années 1970 le Service de la recherche de l’ORTF, à l’invitation de Pierre Schaeffer. Par la suite, elle deviendra productrice déléguée sur Antenne 2, où elle concevra des émissions sur l’art et la culture. Elle y produit notamment Zig Zag, une émission mensuelle, qui favorisera ses dialogues entre les arts. En phase avec les grandes expositions de son temps, elle conçoit la série documentaire Ping Pong, qui lui permettra de faire fructifier sa culture transatlantique. À partir des années 1980, elle signe ses documentaires en tant que réalisatrice : face au monde de la photographie, du cinéma et de l’art (André Kertész, Michael Snow, Robert Morris, Luciano Fabro, Alexandre Trauner), elle fait à nouveau preuve de son talent de la rencontre. Parmi ses portraits parisiens figurent plusieurs films dédiés à des femmes artistes ou intellectuelles, souvent originaires, comme elle, d’autres cultures : Sonia Delaunay, Gisèle Freund, Julia Kristeva. Les films sur l’architecte canadienne Phyllis Lambert ou sur l’ethnologue Françoise Héritier témoignent également d’un sens aigu de l’altérité.
Cette œuvre protéiforme n’a cessé de tendre des passerelles entre les arts et les médiums (cinéma, télévision, photographie, peinture, architecture, histoire de l’art) et entre les pays (États-Unis, Italie, France, URSS, Allemagne). Certaines de ses productions télévisuelles, notamment celles tournées sur les premières expositions du Centre Pompidou (p.e. Ping Pong dès 1977), n’ont pas été vues depuis leur première diffusion et ont été restaurées par l’INA.
Les projections seront accompagnées par des interventions de chercheurs et chercheuses et de professionnels et professionnelles du monde de l’art, du cinéma et de la filière audiovisuelle, permettant de contextualiser ce travail. La rétrospective sera également l’occasion de valoriser les fonds d’archives écrites et photographiques que Teri Wehn Damisch a déposé à l’INA et au Centre Pompidou (Bibliothèque Kandinsky).