M. Christophe Viart

Professeur des universités Arts plastiques et théorie de l’art contemporain

Architecture, arts appliqués, arts plastiques, arts du spectacle, épistémologie des enseignements art., esthétique, musicologie, musique, sc de l'art

Recherche

Thèmes de recherche

Les thèmes de recherche développés par Christophe Viart reposent sur l’articulation de l’analyse théorique et de la pratique dans l’expérience artistique. Ils portent sur l’anthropologie des images, leurs modes d’instauration et de transmission, leurs rapports avec le réel comme avec l’imaginaire, leurs usages et leurs fonctions dans le monde. Ces recherches s’articulent essentiellement autour de trois axes principaux liés au dialogisme : 1. les formes de la fiction : le temps et le récit dans les arts visuels, la mémoire et les archives dans les pratiques artistiques contemporaines ; 2. Les écologies et les théories de l’image, la pensée écologique, les discours des artistes 3. la correspondance des arts et leurs expositions (littérature, cinéma, performance, architecture…), l’intertextualité, la reprise, l’humour.
Parallèlement à son engagement dans la recherche et l’enseignement, il développe un travail plastique multiforme qui englobe productions d’images, installations, lectures, éditions… Sa pratique repose sur des principes de collecte et d’infimes déplacements plastiques. Il puise ainsi dans notre univers quotidien comme la culture classique et populaire pour instaurer une écologie des images composée de fiction, de mémoire et d’humour.

Responsabilités scientifiques

Christophe Viart est directeur de l'Institut ACTE, UR 7539, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
https://institut-acte.pantheonsorbonne.fr/

Il est président du comité consultatif scientifique (Section 18). Il est responsable du master Sciences et techniques de l’exposition de l’École des arts de la Sorbonne après avoir été responsable des masters 1 et 2 d’arts plastiques. Il est membre du conseil de l’École des arts de la Sorbonne (UFR 04) et membre du conseil de l’École doctorale (ED 279 APESA). 

Il assure la direction de la collection Arts contemporains aux Presses universitaires de Rennes.
https://pur-editions.fr/page/91/arts-contemporains

 

Publications

Publications (sélection)

Les Œuvres de la voix, sous la dir. de M. Moujaes et C. Viart. Marseille, Le mot et le reste, 2024, 264 p. 
Textes de Meris Angioletti, Philippe Artières, Karla Calvino Carbajal, Orianne Castel, Damien Dion, Emma Dusong, Arlette Farge, Barbara Formis, Lawrence Abu Hamdan, Suzanne Liandrat-Guigues, Marianne Massin, Marwan Moujaes, Françoise Parfait, Mathilde Roman, Giulio Squillacciotti, Christophe Viart.

La voix, souvent dématérialisée, est généralement réduite à son contenu, et dans l’imaginaire commun, elle est perçue comme un simple moyen de communication. Cependant, il est crucial de reconnaître son potentiel d’action. La voix agit et incarne une manière unique d’être au monde, en étant à la fois une forme de proximité et un moyen de soulèvement contre toute forme d’appropriation de la vie. L’art a fréquemment fait usage de cette puissance de la voix, en la déformant, en la démystifiant, en écoutant son silence ou en la faisant vaciller dans le processus de traduction. Ainsi, la voix ne se limite pas à être une onde invisible et articulée qui traverse l’espace. Elle est également à l’œuvre pour agir et générer de nouveaux mondes, des œuvres de la voix.

Paperboard. La conférence performance : artistes et cas d'étude, sous la dir. de L. Corbel et C. Viart, Paris, T&P Work UNit, 2021. Textes et interventions de Jean-Philippe Antoine, Jérôme Saint-Loubert Bié et Yann Sérandour, Jan Blanc, Nathalie Boulouch, Érik Bullot, Robert Cantarella, Judith Deschamps, Éric Duyckaerts, Boris Charmatz, Laurence Corbel, Marion Daniel, Esther Ferrer, Nicolas Fourgeaud, Sophie Kaplan, Anaël Lejeune, Pauline Le Boulba, Julie Martin, Hubert Renard, Ezster Salamon, Alexander Streitberger, Denis Riout, Christophe Viart.

Réunissant les contributions d’un colloque, de journées d’étude et des textes commandés pour l’occasion, cette publication vise à produire un bilan critique sur la conférence telle qu’elle s’est développée dans le cadre des académies jusqu’à aujourd’hui, dans toute sa variété d’expressions. À la croisée de la théorie et de la pratique, cette pratique orale connaît aujourd’hui un véritable regain d’intérêt qui invite à penser les continuités et les discontinuités de son histoire. Des institutions académiques aux lieux artistiques, des formes instituées du discours savant aux prises de paroles informelles et décalées, la conférence est une pratique artistique plurielle et polyphonique qu’on peut situer, comme y invite le vocable de « conférence-performance » désormais en vigueur.
L’ouvrage, centré sur les XXe et XXIe siècle, aborde néanmoins l’histoire de la pratique de la conférence dans le cadre des académies au XVIIe et XVIIIe siècles. Il se propose ainsi de montrer la valeur cognitive et critique, artistique et esthétique de la conférence d’artiste. Le parcours proposé s’emploie ainsi à mettre en lumière, à travers un choix de pratiques emblématiques, la valeur de l’oralité, les enjeux de la production et de la transmission des savoirs ainsi que les effets des mutations médiologiques qui affectent sa mise en œuvre et sa réception.

Les Mots de la pratique. Dits et écrits d’artistes, tome 2, sous la dir. de C. Viart, Marseille, Le mot et le reste, 2021, 276 p. Textes de Christian Bonnefoi, Carole Boulbès, Orianne Castel, Yves Chaudouet, Françoise Docquiert, Agnès Foiret, Émeline Jaret, Louise Hervé et Clovis Maillet, Peter Hutchinson, Florence Jou, Magali Nachtergael, Jean-Marc Poinsot, Benjamin Sabatier, Gilles Tiberghien, Agnès Thurnauer, Éric Valette, Christophe Viart, Michel Verjux.

Une œuvre est-elle indissociable du langage, des paroles et des écrits qui lui servent de commentaires, en commençant par les mots des artistes eux-mêmes ? La relation à l’œuvre peut-elle avoir cours sans verbalisation ? Et quelle place occupe cette verbalisation dans la création comme dans la réception de l’œuvre ? Les mots des artistes ne sont-ils pas source de contresens au regard de leurs œuvres ? Artistes, auteurs, théoricien.ne.s, historien.ne.s et philosophes s’unissent dans ce deuxième volume des Mots de la pratique pour apporter une nouvelle contribution à la réflexion sur les rapports entre les mots des artistes et l’art tel qu’ils le conçoivent et le font. 

La Peinture sans titre, sous la dir. de C. Viart, Rennes, EESAB, Dijon, Les presses du réel, 2019, 139 p. Textes de Dominique Abensour, Christian Besson, Joëlle Le Saux, Marjolaine Lévy, Élodie Lesourd, Benoît Maire, François Perrodin, Guillaume Pinard, Clément Rodzielski, Christophe Viart. Contributions artistiques de 33 artistes : Adam Adach, Dove Allouche, Felicia Atkinson, Virginie Barré, Cécile Bart, John Batho, Francis Baudevin, Dominique Blais, Étienne Bossut, Bernard Brunon, Stéphane Calais, Nina Childress, Isabelle Cornaro, John Cornu, Franck Éon, Nicolas Floc’h, Olivier Gourvil, Thomas Huber, Natacha Lesueur, Jean-François Maurige, Richard Monnier, Olivier Mosset, Éric Rondepierre, Sylvie Ruaulx, Sarkis, Alain Séchas, Yann Sérandour, Eva Taulois, Agnès Thurnauer, Patrick Tosani, Charlotte Vitaoli, Mélanie Villemot.
Conçue comme projet de recherche spécifique, cette publication ambitieuse vise à corréler des textes de théoriciens et d’artistes et des œuvres conçues à dessein par plus de 30 artistes en reprenant l’interrogation avancée par Hubert Damisch : « Qu'est ce que penser en peinture ? » Le projet a été soutenu par l’EESAB dans le cadre des activités menées au sein du programme international « Peinture : un réseau de recherche ». C’est sous la forme d’une mise en page originale que l’édition offre un support de recherche à la possibilité d’alimenter et de réunir pensée de l’art et création contemporaine. En faisant appel à différents spécialistes et artistes, il ne s’agissait pas de tourner autour d’un sujet restrictif mais au contraire de refléter la dimension épistémologique de la discipline des arts plastiques. Ce sont dès lors autant des écrits que des images qui analysent les théories de la peinture émanant des théoriciens et des artistes, qu’ils soient peintres ou non. http://www.lespressesdureel.com/ouvrage.php?id=7142


Les Mots de la pratique. Dits et écrits d’artistes, sous la dir. de C. Viart, Marseille, Le mot et le reste, 2018, 286 p. Textes de Brigitte Aubry, Iracema Barbosa, Sally Bonn, Éric Bonnet, Dominique Chateau, Valérie Da Costa, Thomas Golsenne, Flora Katz, Jacinto Lageira, Anaël Lejeune, Sandrine Morsillo, Hélène Sirven, Hilde Van Gelder, Christophe Viart, Giovanna Zapperi.
Si la pratique est bien ce qui définit a priori un artiste, les témoignages de celui-ci montrent qu’elle peut être abordée de façon multiple. S’inscrivant dans la tradition, certains artistes défendent la notion de métier, quand d’autres arguent d’une redéfinition des moyens et des techniques de création. Les uns s’attachent aux qualités d’un savoir-faire ; les autres remettent en cause les matériaux et les outils de fabrication pour entreprendre le procès de la production artistique. Les processus créatifs peuvent y être différenciés selon qu’ils se rapportent au faire ou qu’ils soient dictés par un processus mental. La pratique est parfois envisagée comme primordiale et autonome, l’artiste privilégiant avant tout un ensemble de gestes ou de protocoles aux dépens du résultat obtenu. Mais d’autres fois, à l’inverse, c’est en s’abstenant de considérer la pratique avec leurs propres mots que certains artistes entendent pouvoir en rendre compte. Pour l’artiste, autant qu’on le voit aujourd’hui de plus en plus soumis à l’injonction de s’exprimer sur ses intentions, l’énonciation de ses idées ne saurait dès lors faire le départ entre sa disposition à créer et sa disposition à écrire ou parler. Les formes que prennent ses paroles révèlent encore les motivations qui lui sont propres. Parler ou écrire sur sa pratique peut ainsi répondre à un désir de transmission et de communication, par exemple dans le cadre d’un entretien, de conférences ou de cours, mais aussi pallier à une crise dans la création.

L’Art de Douglas Huebler. « Ready-mades culturels », sous la dir. d’A. Lejeune, A. Streitberger, C. Viart, Rennes, Presses universitaires de Rennes, Arts contemporains, 2018, 220 p. Textes de Lezek Brogowski, Camille Debrabant, Heather Diack, Mary Haviland, Liz Kotz, Guillaume Le Gall, Anaël Lejeune, François Maheu, Dominic Rahtz, Alexander Streitberger, Erik Verhagen, Christophe Viart.
Ce livre collectif associe des spécialistes internationaux de l’œuvre de l’artiste américain Douglas Huebler. Douglas Huebler (1924-1997) est une figure pionnière majeure de l’art conceptuel qui émerge à la fin des années 1960 avec Robert Barry, Joseph Kosuth et Lawrence Weiner. Mais la richesse et l’originalité de son travail sont difficilement réductibles à ce seul mouvement artistique. L’influence qu’exerce aujourd’hui l’œuvre de Huebler, représentée dans tous les musées et les collections d’art moderne, témoigne d’une grande reconnaissance dont ne semble pas rendre encore suffisamment justice le paysage éditorial. L’ambition de ce livre est tout d’abord de se pencher sur le travail de cet artiste afin d’en dégager et d’en préciser la singularité par delà le cadre rigide auquel on le réduit encore trop souvent. Il offre la possibilité de réévaluer l’art des années 1960 et 1970 à la lumière de la démarche de Huebler et d’aborder des thèmes fondamentaux, tels que les rapports de l’art et de la société, les questions liées à l’histoire et à la fiction, les problèmes du contrôle systématique et de l’absurdité aléatoire, mais également le hasard, l’humour ou le mystérieux ; autant de notions rarement mises en relation avec l’art conceptuel. Enfin, ce livre invite à s’interroger sur la réception du travail de Huebler, et sur l’attraction qu’il suscite auprès des artistes contemporains, comme des théoriciens et des historiens aujourd’hui.

L’Art contemporain et le temps. Visions de l’histoire et formes de l’expérience, sous la dir. de C. Viart, Rennes, Presses universitaires de Rennes, Arts contemporains, 2016, 196 p. Textes de Victor Burgin, Emmanuelle Chérel, Sylvie Coëllier, Jean-Pierre Cometti, Jacinto Lageira, Jean Lauxerois, Jean-Marc Poinsot, Gilles A. Tiberghien, Corinne Rondeau, Bernhard Rüdiger, Christophe Viart.
La question du temps, de la durée, de l’événement, est devenue une préoccupation majeure des formes de l’art actuel. De nombreuses pratiques et théories portent sur les notions du temps de même qu’elles se tournent vers l’histoire de l’art et qu’elles interrogent leur rapport à l’histoire de manière plus générale. Confrontant les points de vue différents d’artistes, de théoriciens, de philosophes, d’historiens, l’ambition de cet ouvrage est d’examiner l’étendue de la problématique de ce rapport au temps avec notamment pour corolaires les questions sur la fin de l’histoire, l’héritage de la modernité, l’économie de la mondialisation, la révolution numérique, la célébration de la vitesse ou son contraire associé à la valorisation de la décélération. Les différents essais rassemblés ici se donnent pour objectif de comprendre pourquoi et comment les problématiques temporelles développées dans l’art contemporain visent à donner une réponse à la question qui obséda l’historien de l’art Henri Focillon, puis reprise par son élève George Kubler en 1962 dans son livre Formes du temps : « Qu’est-ce donc que l’actualité ? » C’est sans prêter à l’équivoque des modes que les auteurs réunis dans cet ouvrage lancent de nouvelles pistes de recherche sur ce problème complexe du temps et des expériences qu’il nous engage à vivre aujourd’hui.