Mme Valérie Favre

Affectation(s)

ISJPS : Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne (UMR 8103)

DDL : Département des langues

À propos de moi

 

Pronoms d’usage: ielle—they/them

 

Après avoir effectué des études en littératures anglophones et comparées, j’ai consacré ma thèse de doctorat à la postérité de A Room of One’s Own, essai féministe que l’autrice Virginia Woolf publie en 1929. J’y étudiais les échos poétiques, politiques et épistémologiques qui témoignent de l’héritage de la pensée woolfienne dans les textes de multiples auteur·ices et critiques publiés entre les années 1960 et nos jours dans l’espace atlantique anglophone. La monographie issue de cette thèse paraîtra en mars 2026 aux presses universitaires de Lyon, sous le titre Virginia Woolf et ses petites sœurs.

 

Depuis, mes recherches portent tout particulièrement sur les réflexions féministes que Woolf conçoit dans ses textes de fiction et dans ses essais, sur l’influence que Woolf a pu avoir sur différents courants et théories féministes mais aussi, plus largement, sur l’héritage de Woolf et de ses textes en Angleterre, aux États-Unis et en France.

 

Je suis adepte des va-et-vient géographiques et culturels, des croisements disciplinaires et d’une recherche incarnée et située qui n’invisibilise pas la position depuis laquelle on l’élabore. C’est de plus en plus les processus qui informent et médiatisent la réception de la littérature et des écrivain·es qui m’intriguent : processus de minoration et de légitimation des écrits et de la critique produite pas les femmes, les féministes et les personnes queer, processus de visibilisation et d’invisibilisation qui structurent le canon et les représentations culturelles, processus de médiation qui font entrer la littérature dans les sphères publique et médiatique. Je m’intéresse notamment à ce que notre monde contemporain et les batailles culturelles qui le parcourent à coups de hashtags sur les réseaux sociaux et de unes dans les médias font à la littérature, aux écrivain·es et aux lecteur·ices.