
Les formations du SCD entre méthodes de recherche documentaire et humour
Le service de formation pour les usagers du service commun de la Documentation (SCD) propose une offre diversifiée afin d’accompagner les étudiantes et étudiants à comprendre, à chercher et à analyser des documents. En 2023, ce service a réalisé plus 525 heures de formation pour environ 5 000 étudiants. Ainsi, l’objectif est de soutenir tous les parcours allant de la licence au doctorat avec des formations qui s’adaptent à l’évolution de leur travail.
Bibliothécaire et responsable du service de formation pour les usagers du service commun de la Documentation (SCD), Anne Guichard-Cazenave a à cœur de faire découvrir aux étudiants les bonnes méthodes de recherches documentaires et l’analyse de la validité de l’information à travers ces formations.
Des outils au service des étudiants
Le 12 mars dernier, dans la salle de formation de la bibliothèque du centre Pierre-Mendès France (PMF), la formation suivie par les étudiants de licence d’Histoire de l’art et archéologie, visait à apprendre aux élèves à trouver leurs références pour leurs travaux, à les citer et à s’interroger sur la qualité de l’information. « Je vais vous présenter Gallica sous stéroïdes : Europeana », introduit avec humour la formatrice. Cette plateforme culturelle numérique de l’Europe permet aux étudiants d’avoir accès au patrimoine culturel digital de milliers d’institutions européennes.
Durant leur deuxième année de cette licence, les étudiants doivent rendre un travail de groupe. Jeanne, Angèle et Antoine ressortent de cette formation avec de nouvelles perspectives pour les aider dans leurs recherches. « J’ai découvert plein de portails différents que je ne connaissais pas. Et c’est cool parce que pour le travail qu’on doit rendre à la fin de l’année, ça va nous aider », explique Jeanne. Angèle poursuit en insistant sur l’utilisation des différents outils numériques proposés par l'université. « Cela nous a appris à mieux utiliser Domino et Mikado, à avoir aussi de nouvelles ressources et à ne pas seulement nous contenter de mettre notre sujet sur Mikado. Je pense qu’on va réutiliser tout ça même pour nos prochains travaux. » Antoine aborde quant à lui le gain de temps que représente l’utilisation de toutes ses techniques. « Plutôt que d’utiliser la barre de recherche Google qui n’est pas toujours performante. On découvre des sites, des encyclopédies et des bases documentaires, c’est pratique pour plein de travaux. »
Un accompagnement sur mesure
L’université propose de nombreuses ressources en ligne accessibles via l’intranet afin d’aider les étudiants dans leurs recherches documentaires tels que Cairn ou encore le portail Domino qui propose par exemple un accès à Europresse, véritable kiosque numérique. Pour aider les usagers à la maitrise de ses outils et de leur apporter les clés de la recherche documentaire, des formations sont régulièrement proposées tout au long de l’année pour les étudiants de la licence au doctorat.
Grâce au travail conjoint de plusieurs services, dont la direction de la Recherche et de la Valorisation (Direval) et le Service des usages numériques (SUN), ces programmes de formations sont conçus pour être au plus proches des objectifs et des besoins des étudiants. L’accompagnement au niveau de la licence « vise à égaliser les connaissances », explique Anne Guichard-Cazenave. Alors que certaines sessions sont accessibles sur la base du volontariat, pour certains étudiants ces formations sont intégrées au cursus. Par exemple, les étudiants en histoire, en archéologie et en histoire de l’art en bénéficient dès la première année. « Anti-chambre de la recherche », le master est une étape clé pour apprendre à rédiger une bibliographie et orienter des recherches documentaires, notamment numériques, raison pour laquelle les formations mettent l’accent sur ces thématiques. Enfin, un accompagnement est aussi proposé aux doctorants afin de les guider durant leur recherche et la rédaction de leur thèse.
Cette année, des formations « flash » de 30 minutes sont aussi proposées avec des thématiques moins académiques telles que les techniques d’apprentissage, la gestion du stress, la préparation des partiels dans de bonnes conditions ou encore sur l’intelligence artificielle.
En plus de ces formations, les étudiants ont également la possibilité de prendre un rendez-vous individuel avec un bibliothécaire afin de bénéficier un accompagnement personnalisé. « On essaie de viser au plus juste en fonction des besoins des étudiants tout au long de l’année. (…) Cela permet de mieux comprendre le rapport des étudiants à la bibliothèque, aux lieux, aux collections, aux difficultés dans l’année. », explique Anne Guichard-Cazenave. Un système d’évaluation de la formation a aussi été mis en place afin de recueillir l’avis et les suggestions des étudiants pour améliorer les formations. Elle met un point d’honneur à répondre aux étudiants « pour montrer qu’ils sont lus et écoutés. » « On encourage les étudiants à poser des questions et à ne pas avoir peur de dire s’ils ne connaissent pas quelque chose, car ne pas savoir n’est pas un défaut. C’est simplement un stade de pré-connaissances. »
L’humour comme catalyseur d’attention
En tant que formatrice, Anne Guichard-Cazenave, n’hésite pas à user de son sens de l’humour pour rythmer chacune de ses formations. Durant la pandémie de Covid-19, les formations se déroulaient en ligne. Dans ces conditions, l’attention des étudiants était d’autant plus difficile à capter. Elle a donc rapidement fait le choix d’utiliser des formats innovants pour intéresser les étudiants, notamment à travers l’humour. En quête de nouveauté, la formatrice a contacté une ferme en Angleterre qui a commencé à proposer des sessions de cinq minutes via Zoom avec leurs chèvres. Au fur et à mesure des années, elle a invité ces chèvres et particulièrement Lulu ou Nancy durant les formations en ligne. « Au sein du service, nous sommes toujours adeptes du pas de côté. L’enjeu est de capter l’attention des étudiants, de faire en sorte qu’ils passent un bon moment et qu’ils retiennent des éléments de la formation », précise-t-elle.
Proposées à toutes celles et ceux le souhaitant, Anne Guichard-Cazenave et les autres formateurs du SCD sont à disponibles pour accueillir les étudiants lors des différentes sessions de formation proposées.
Pour retrouver les formations du SCD